vendredi 29 janvier 2010

mais qui est donc Cloelia?

oui, qui est cette mystérieuse jeune fille qui prête son nom à ce blog?
C'est une héroïne de l'histoire de Rome, un de ces personnages exemplaires (exempla)qui servaient à l'éducation des jeunes Romains?
Elle vivait pendant la guerre contre les Etrusques; même ce sauvage de Porsenna avait été conquis par son courage et sa noblesse d'âme!
Voici son histoire, contée par Tite Live:
Ergo ita honorata uirtute feminae quoque ad publica decora excitatae, et Cloelia uirgo, una ex obsidibus, cum castra Etruscorum forte haud procul ripa Tiberis locata essent, frustrata custodes, dux agminis uirginum inter tela hostium Tiberim tranauit sospitesque omnes Romam ad propinquos restituit. Quod ubi regi nuntiatum est, primo incensus ira oratores Romam misit ad Cloeliam obsidem deposcendam : alias haud magni facere;
deinde in admirationem uersus supra Coclites Muciosque dicere id facinus esse et prae se ferre, quem ad modum, si non dedatur obses, pro rupto foedus se habiturum, sic deditam intactam inuiolatamque ad suos remissurum. Vtrimque constitit fides : et Romani pignus pacis ex foedere restituerunt, et apud regem Etruscum non tuta solum sed honorata etiam uirtus fuit, laudatamque uirginem parte obsidum se donare dixit; ipsa, quos uellet, legeret. Productis omnibus elegisse inpubes dicitur, quod et uirginitati decorum et consensu obsidum ipsorum probabile erat, eam aetatem potissimum liberari ab hoste, quae maxime opportuna iniuriae esset.Pace redintegrata Romani nouam in femina uirtutem nouo genere honoris, statua equestri, donauere : in summa sacra uia posita uirgo insidens equo.

Cet honneur, accordé au courage, excita les femmes à mériter aussi les distinctions publiques. Comme le camp des Étrusques n'était pas très éloigné des bords du Tibre, Clélie, l'une des jeunes Romaines livrées en otage, trompe les sentinelles, et, se mettant à la tête de ses compagnes, traverse le fleuve au milieu des traits ennemis, et, sans qu'aucune d'elles eût été blessée, elle les ramène à Rome, et les rend à leurs familles.À la nouvelle de cette évasion, le roi, indigné, envoie à Rome pour réclamer Clélie, sans paraître tenir beaucoup aux autres; mais bientôt, passant de la colère à l'admiration, et mettant ce trait d'audace au-dessus des actions des Coclès et des Mucius, il déclare que si on ne lui rend pas son otage, il regardera le traité comme rompu; mais que si on la remet en son pouvoir, il la renverra à ses concitoyens sans lui faire essuyer aucun mauvais traitement. On tint parole de part et d'autre : les Romains, conformément au traité, rendirent à Porsenna les gages de la paix; et de son côté, le roi des Étrusques voulut que non seulement la vertu fût en sûreté auprès de lui, mais qu'elle y fût même honorée. Après avoir donné des éloges à Clélie, il lui fit présent d'une partie des otages, et lui en abandonna le choix. Lorsqu'on les eut tous amenés en sa présence, elle choisit, dit-on, les plus jeunes, croyant, par respect pour la pudeur, (et elle obtint, à cet égard, l'entier consentement des otages eux-mêmes) devoir soustraire avant tout aux ennemis celles que leur âge exposait le plus aux outrages. La paix rétablie, les Romains récompensèrent, par un genre d'honneur extraordinaire, un courage aussi extraordinaire dans une femme; on lui décerna une statue équestre; et l'on plaça au haut de la voie sacrée l'image de Clélie à cheval.



Ce si joli prénom n'est en fait qu'un nom de famille, ne l'oubliez pas, un nomen gentilice au féminin; Cloelia appartenait à la gens Cloelia, dont tous les membres masculins portaient pour nomen Cloelius.
il n'est peut-être pas inutile de rappeler qu'elle fournit aussi son titre au roman précieux de Madeleine de Scudéry, Clélie, et à l'héroïne de la Chartreuse de Parme, la jeune Clélia Conti.

lundi 11 janvier 2010

les chrétiens en Grèce et à Rome

En ce temps de Noël, il est de circonstance de s'interroger sur les 1° temps du christianisme, et sa diffusion dans le monde gréco-romain (une mention pour Vincent, qui est à l'origine de cet article)
De nombreuses légendes courent sur le Christ; chacun sait que Jésus naquit à nazareth, en galilée, en l'an... mais oui, en l'an 1 (vous n'oubliez pas qu'il n'y eut pas d'année désignée comme année "zéro") de notre ère, d'un modeste couple juif, que rien ne prédisposait à tant de gloire: Joseph le charpentier, et sa femme, Marie, sans profession. En réalité, il semble qu'il y naquit quelques années plus tôt, et donc, pas forcément le 25 décembre...
LA PALESTINE AU TEMPS DE JESUS


Il n'est pas de mon propos de vous raconter ici sa vie, car vous la trouverez dans les Evangiles, et aussi bien sûr dans la monumentale Histoire du christianisme d'Ernest Renan. Mon but sera plutôt de voir comment il a élaboré les prémices de la nouvelle religion, et comment celle-ci se répandit en Grèce, puis à Rome.
Jésus, donc, était juif; il avait été élevé par ses parents dans cette foi, qu'il perdit bientôt, et dès son adolescence il se mit à professer des idées complètement nouvelles, qui le firent persécuter par ses coreligionaires.
Il ne faudrait pas croire cependant que ce fut un événement exceptionnel que ce jeune inconnu qui se proclamait messie, ce messie que les Juifs attendaient depuis bientôt 3 millénaires; en effet, le le I° et 2° siècle en Orient et dans tout le monde gréco-romain était un temps d’angoisses et d’interrogations métaphysiques, où florissaient des sectes de toute sorte; les prophètes, les messies, vrais et faux, abondaient. Renan, A.France dans sa délicieuse Thaïs, Saint Paul lui-même, nous en offrent des témoignages concordants. En somme, c'est une ère où pullulent les visions, les miracles, les hallucinations collectives, une époque mystique et illuminée; les thaumaturges ( faiseurs de miracles) étaient chose courante. Jésus ne fut pas le seul de son époque à multiplier les pains, à marcher sur les flots, à ressusciter Lazare!
Jésus avait donc fondé une petite secte, comme il en existait des centaines, de Juifs dissidents, en Galilée; certes il avait aussi, comme tous les autres prophètes, ses détracteurs, surtout parmi les Juifs orthodoxes et les prêtres, qui l'accusaient de "corrompre la jeunesse".
Environ 50 ans après la mort de Jésus, s'était créee à Jérusalem une petite communauté ou église, qui ne se distinguait guère des petites sectes qui pullullaient; on ne sortait pas de la Palestine; tous les fidèles étaient des Juifs et le christianisme aurait pu sombrer dans l'oubli comme elles. Or, dans tout le moyen-orient, la langue la mieux répandue et la plus propre aux échanges internationaux était le grec; c'est donc en grec, et non en hébreu, qui était la langue de la Palestine, mais une langue obscure et mal diffusée. En revanche, le grec était la langue que parlaient également les Juifs de Rome (qu'on se rappelle comment, dans sa III° satire, Juvénal confond dans un même mépris les Juifs et les Grecs); c'est ainsi que, petit à petit, le christianisme s'introduisit à Rome.
Dans cette atmosphère quelque peu délétère et propice à tous les excès, les vieux dieux du Panthéon indo-européen étaient bien malmenés; il semblait qu'ils ne suffisaient plus à cette époque assoiffée de foi, de mysticisme, de merveilleux. Ce serait une erreur de s'imaginer même la Rome de Cicéron entièrement dédiée, dans le calme et la discipline, aux dieux ancestraux; En fait depuis longtemps déjà, à Rome, les religions orientales et asiates connaissaient un succès tel qu'il fallut parfois toute l'autorité du Sénat pour en limiter les abus; c'est ainsi qu'en 196 avant notre ère, un sénatusconsulte (la sénatusconsulte dit des Bacchanales) dut interdire les sacrifices humains! C'était vers la fin des guerres puniques, et non dans des époques obscures et reculées!
en effet, malgré son respect immémorial pour ces dieux , Rome avait toujours été attirée par les cultes orientaux, et cette attirance s'était exercée avec d'autant plus de facilité et de naturel que les Romains avaient toujours été d'une extrême tolérance vis-à-vis des religions étrangères. La liberté de culte y a toujours régné en maîtresse. Le culte d'Isis, de Sérapis et de Mithra étaient déjà bien implantés du temps de Cicéron. Voici ce quécrit Renan: "Jamais on ne fut plus occupé de prophéties, de prodiges. Le beau déisme éclectique de Cicéron, continué et perfectionné encore par Sénèque, restait la croyance d'un petit nombre d'esprit élevés, n'exerçant aucune action sur leur siècle."
en 204 av. J.-C, le culte de Cybèle, déesse phrygienne, donne lieu à des cérémonies officielles
Dans ces conditions, il n'est guère étonnant que les vieux cultes romains aient pu céder la place à cette religion nouvelle. Après le règne d'Auguste, Rome tomba sous le joug d'empereurs aussi incompétents que cruels; la société se délitait; la morale n'avait plus cours; par comparaison, la nouvelle religion apportait la paix, la fraternité, et promettait le salut éternel! De plus, elle accueillait dans son sein riches et pauvres, sans aucune discrimination; dans une société aussi inégalitaire que celle de Rome, c'était un atout important; les 1° chrétiens furent essentiellement des gens de modeste condition.
Rome en général, était tolérante; tout ce qu'elle exigeait en échange de la liberté de culte, c'était que l'on reconnût les dieux officiels, dont les Romains craignaient le courroux et la vengeance, si on les méprisait. On pouvait bien pratiquer le culte de Mithra et d'Isis, mais à condition de ne pas négliger les antiques divinités du panthéon indo-européen; or, ce fut le tort de Juifs et, après eux, des Chrétiens: leur dieu leur interdisait d'odorer le "veau d'or", et plus tard, les Chrétiens préférèrent subir le martyre, plutôt que d'adorer ceux qu'ils considéraient comme des idoles. Rome ne le leur pardonna pas, et c'est ainsi qu'ils servirent d'exutoire à la cruauté gratuite des empereus qui n'avaient pas pour seul motif le respect de la religion.
Ce fut Néron qui le premier se livra à des actes de persécution contre eux; après l'incendie de Rome dont il les rendit responsables (mais qu'il avait, dit-on, allumé lui-même), il publia en 74 un édit interdisant leur religion. C'est sous son règne que périrent Pierre, crucufié, et Paul, décapité. A son tour, en 93, Domitien fit périr dans la torture de nombreux chrétiens, parmi lesquels des membres de sa propre famille, qui avaient embrassé cette religion. On compte parmi ses victimes notamment saint Jean l'évangéliste.
Ensuite, des empereurs qui ont pourtant une réputation d'humanité et de philosophie, comme Hadrien ou Marc Aurèle, publièrent des édits ou encouragèrent les persécutions. Puis les emprereurs et les persécutions se succédèrent, parvenant à un pic en 303 sous Dioclétien, qui fit démolir les églises, périr une quantité d'évêques et contraignit nombre de fidèles à des actes d'idolâtrie.
Malgré cela (ou à cause de cela), le christianisme prenait de plus en plus d'ampleur.
L'événement qui pour une partie des historiens marque le début du chritianisme comme religion officielle, fut la conversion de Constantin en 312, conversion provoquée par une vision: lors d'une guerre contre Maxence, il vit dans le ciel, en lettres de feu, une croix, avec cette inscription: HOC SIGNO VINCES (par ce signe, tu vaincras); Maxence fut vaincu, et Constantin comprit le prodige et se convertit. En 313, il promulga l'Edit de Milan dans lequel il rendait aux Chrétiens la liberté de culte et rendait à l'église tous les biens qui lui avaient été confisqués.


histoire de Jonas, mosaïque chrétienne du IV° siècle; le poisson (ἰχθύς en grec) symbolise le Christ, car son nom grec est l'acrostiche de la phrase: Ἰεσούς Χριστος Θεοῦ Ὑιός Σώτηρ: Jésus Christ fils de dieu, sauveur.
En effet le nouveau testament fut rédigé presqu'entièrement en grec, et non en hébreu comme on le croit parfois; sa traduction en latin destinée au monde romain, fut réalisée par Saint Jérôme et est généralement désignée du nom de Vulgate.

réponse des quizzes

  • i est l'impératif du verbe aller: eo, is, ire, ii, itum; il signifie donc "va"; de ce fait, il est également le mot le plus court de la langue latine...
  • tune est l'agglomérat de tu ( toi) et de la particule interrogative 'ne'; il signifie "est-ce que tu"; il n'ya pas de prénom masculin tunus...
  • quidem est un adverbe invariable; il signifie "certes, sans doute"; il est souvent en corrélation avec sed: quidem... sed= bien sûr... mais d'autre part; quant il est précédé (de près ou de loin) de NE, il signifie "même pas"; attention à ne pas le confondre avec quidam: quelqu'un!!!
  • temere est un adverbe invariable signifiant "au hasrd, à l'aventure, sans refléchir"; l'infinitif du verbe craindre est timeo, times, TIMERE!!!
  • modo est un adverbe qui signifie "seulement"; c'est aussi l'ablatif de modus, i, m: manière; dans ce cas il est accompagné d'un adjectif.
  • profecto signifie certes, assurément, et c'est un adverbe; mais ce peut être aussi le datif/ablatif de profectus, a, um, qui est le participe du verbe proficiscor: partir; profectus signifie "parti"
  • misere peut être le parfait 3° pl de mitto, is, ere, MISI, missum; ou un adverbe formé sur l'adjectif miser: misérablement. ATTENTION, j'ai lu une réponse "vocatif"; miser a pour vocatif miser, ces noms et adjectifs en -er, bien que faisant partie de la 2° déclinaison, ont le vocatif sg identique au nominatif
  • munere est l'ablatif de munus, muneris, nt (= fonction, cadeau)
  • interiere est le parfait 3° pl du verbe intereo, is, ire, INTERII, interitum: mourir
  • La lune blanche Luit dans les bois; De chaque branche Part une voix, Sous la ramée: Paul Verlaine
  • Certe edopol, quom illum contemplo et formam cognosco meam. Quem ad modum ego sum - saepe in speculum inspexi -, nimis similest mei!: Plaute (Amphitryon) traduction: ah mais c'est sûr, quand je la vois et que je pense à mon visage tel qu'il est (car je me suis souvent admirée dans mon miroir), mais elle me ressemble trop!
  • Seigneur, Vous m'avez fait puissant et solitaire...: Alfred de Vigny (Moïse)
  • allez venez Milord, vous avez l'air d'un môme, laissez vous faire milord, venez dans mon royaume! c'est bien sûr Edith Piaf qui chantait cette chanson, mais les paroles sont de Georges Moustaki
  • Hélas ! laissez les pleurs couler de ma paupière,Puisque vous avez fait les hommes pour cela !: victor Hugo (à Villequier)
  • l'Histoire est un éternel recommencement: Thucydide
  • elle poussait un petit cri, fermait entièrement les yeux , et brusquement, elle avait l'air de s’efforcer de réprimer, d'anéantir un rire qui, si elle s'y fût abandonnée, l'eût conduite à l'évanouissement.: Marcel Proust
  • Suave, mari magno turbantibus aequora ventis: ces 2 vers, considérés comme la devise épicurienne, sont de Lucrèce; ils signifient: qu'il est doux, lorsque la mer est grosse et que les vents déchaînent les flots,de rester sur lerivage à contempler la terible épreuve d'autrui
  • Je suis un gars bien ordinaire...: très belle chanson de Robert Charlebois
  • Fugitive beautéDont le regard m’a fait soudainement renaître,Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?: charles Baudelaire (à une passante)
  • Que les peuples seront heureux quand les rois seront philosophes et quand les philosophes seront rois!: Denis Diderot
  • Le métro berlinois est de la même couleur que le manteau de Martine: c'est à la perspicacité d'Yveline Klein que nous devons cette stupéfiante remarque!
  • L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul: la Genèse
  • Nous étions quatre bacheliers...: c'est le 1° vers d'une jolie chanson peu conue de Georeges Brassens
  • εὔρηκα!!!: Archimède bien sûr!
  • Certe edopol, quom illum contemplo et formam cognosco meam. Quem ad modum ego sum - saepe in speculum inspexi -, nimis similest mei!: Plaute (Amphitryon) traduction: ah mais c'est sûr, quand je la vois et que je pense à mon visage tel qu'il est (car je me suis souvent admirée dans mon miroir), mais elle me ressemble trop!
  • La lune blanche Luit dans les bois; De chaque branche Part une voix, Sous la ramée: Paul Verlaine
  • Seigneur, Vous m'avez fait puissant et solitaire...: Alfred de Vigny (Moïse)
  • allez venez Milord, vous avez l'air d'un môme, laissez vous faire milord, venez dans mon royaume! c'est bien sûr Edith Piaf qui chantait cette chanson, mais les paroles sont de Georges Moustaki
  • Hélas ! laissez les pleurs couler de ma paupière,Puisque vous avez fait les hommes pour cela !: victor Hugo (à Villequier)
  • elle poussait un petit cri, fermait entièrement les yeux , et brusquement, elle avait l'air de s’efforcer de réprimer, d'anéantir un rire qui, si elle s'y fût abandonnée, l'eût conduite à l'évanouissement.: Marcel Proust
  • Fugitive beautéDont le regard m’a fait soudainement renaître,Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?: charles Baudelaire (à une passante)
  • Suave, mari magno turbantibus aequora ventis: ces 2 vers, considérés comme la devise épicurienne, sont de Lucrèce; ils signifient: qu'il est doux, lorsque la mer est grosse et que les vents déchaînent les flots,de rester sur lerivage à contempler la terible épreuve d'autrui
  • l'Histoire est un éternel recommencement: Thucydide
  • Je suis un gars bien ordinaire...: très belle chanson de Robert Charlebois
  • Que les peuples seront heureux quand les rois seront philosophes et quand les philosophes seront rois!: Denis Diderot
  • Le métro berlinois est de la même couleur que le manteau de Martine: c'est à la perspicacité d'Yveline Klein que nous devons cette stupéfiante remarque!
  • L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul: la Genèse
  • Nous étions quatre bacheliers...: c'est le 1° vers d'une jolie chanson peu conue de Georeges Brassens
  • εὔρηκα!!!: Archimède bien sûr!