mercredi 21 avril 2010

Berlin 2010

Après mes aventures berlinoises et aéroportuaires, voici une sélection de quelques photos...


bon il est clair que cet article ne s'intègre pas vraiment dans la logique du blog, qui se veut avant tout un blog de travail... mais pouvait-on passer sous silence cet inoubliable voyage? J'espère que mes lecteurs extérieurs à la classe de HK me pardonneront de n'avoir pas su raccrocher ces souvenirs de moments bien agréable à des détails antiques, ni dans l'étymologie de nom de Berlin (qui n'est décidément pas latine...) ni dans son histoire, puisque Berlin ayant été fondée au XIII° siècle a su échapper à la folie conquérante de César...


Tout au plus puis-je vous proposer quelques lignes de Tacite sur la Germanie, et un petit jeu culturel: les légendes (sauf une) ne sont pas de moi; aprè-s les photos, vous trouverez une liste d'auteurs; essayez de rendre à son auteur chaque citation! Réponse (et traduction des phrases latines) dans la réponse des quizz!


UNE VISION PREMONITOIRE?

Ipse eorum opinionibus accedo, qui Germaniae populos nullis aliis aliarum nationum conubiis infectos propriam et sinceram et tantum sui similem gentem exstitisse arbitrantur. Unde habitus quoque corporum, tamquam in tanto hominum numero, idem omnibus: truces et caerulei oculi, rutilae comae, magna corpora
Du reste je me range à l'avis de ceux qui pensent que le sang des Germains ne fut jamais altéré par des mariages étrangers, que c'est une race pure, sans mélange, et qui ne ressemble qu'à elle-même. De là cet air de famille qu'on remarque dans cette immense multitude d'hommes : des yeux bleus et farouches ; des cheveux roux ; des corps d'une haute stature....


Nullas Germanorum populis urbes habitari satis notum est, ne pati quidem inter se iunctas sedes. Colunt discreti ac diuersi, ut fons, ut campus, ut nemus placuit. Vicos locant non in nostrum morem conexis et cohaerentibus aedificiis: suam quisque domum spatio circumdat, siue aduersus casus ignis remedium siue inscitia aedificandi.
On sait assez que les Germains ne bâtissent point de villes ; ils ne souffrent pas même d'habitations réunies. Leurs demeures sont éparses, isolées, selon qu'une fontaine, un champ, un bocage, ont déterminé leur choix. Leurs villages ne sont pas, comme les nôtres, formés d'édifices contigus : chacun laisse un espace vide autour de sa maison, soit pour prévenir le danger des incendies, soit par ignorance dans l'art de bâtir.


CHASTETE ET FRUGALITE DES GERMAINS

[18] Quamquam seuera illic matrimonia, nec ullam morum partem magis laudaueris. Nam prope soli barbarorum singulis uxoribus contenti sunt, exceptis admodum paucis, qui non libidine, sed ob nobilitatem plurimis nuptiis ambiuntur. Dotem non uxor marito, sed uxori maritus offert. Intersunt parentes et propinqui ac munera probant, munera non ad delicias muliebres quaesita nec quibus noua nupta comatur, sed boues et frenatum equum et scutum cum framea gladioque. In haec munera uxor accipitur, atque in uicem ipsa armorum aliquid uiro adfert: hoc maximum uinculum, haec arcana sacra, hos coniugales deos arbitrantur. Ne se mulier extra uirtutum cogitationes extraque bellorum casus putet, ipsis incipientis matrimonii auspiciis admonetur uenire se laborum periculorumque sociam, idem in pace, idem in proelio passuram ausuramque. Hoc iuncti boues, hoc paratus equus, hoc data arma denuntiant. Sic uiuendum, sic pereundum: accipere se, quae liberis inuiolata ac digna reddat, quae nurus accipiant, rursusque ad nepotes referantur.
Toutefois en ce pays les mariages sont chastes, et il n'est pas de trait dans leurs moeurs qui mérite plus d'éloges. Presque seuls entre les barbares ils se contentent d'une femme, hormis un très petit nombre de grands qui en prennent plusieurs, non par esprit de débauche, mais parce que plusieurs familles ambitionnent leur alliance. Ce n'est pas la femme, c'est le mari qui apporte la dot. Le père et la mère, ainsi que les proches, assistent à l'entrevue et agréent les présents. Ces présents ne sont point de ces frivolités qui charment les femmes, ni rien dont puisse se parer la nouvelle épouse. Ce sont des boeufs, un cheval tout bridé, un bouclier avec la framée et le glaive. En présentant ces dons, on reçoit une épouse. Elle, de son côté, donne aussi à l'époux quelques armes. C'est là le lien sacré de leur union, leurs symboles mystérieux, leurs divinités conjugales. Pour que la femme ne se croie pas dispensée des nobles sentiments et sans intérêt dans les hasards de la guerre, les auspices mêmes qui président à son hymen l'avertissent qu'elle vient partager des travaux et des périls, et que sa loi, en paix comme dans les combats, est de souffrir et d'oser autant que son époux. C'est là ce que lui annoncent les boeufs attelés, le cheval équipé, les armes qu'on lui donne. Elle apprend comment il faut vivre, comment il faut mourir. Ce dépôt qu'elle accepte, elle devra le rendre pur et honorable à ses enfants, de qui ses brus le recevront pour le transmettre à ses petits-fils.


L' AMOUR DE LA FAMILLE

Sera iuuenum uenus, eoque inexhausta pubertas. Nec uirgines festinantur; eadem iuuenta, similis proceritas: pares ualidaeque miscentur, ac robora parentum liberi referunt. Sororum filiis idem apud auunculum qui ad patrem honor. Quidam sanctiorem artioremque hunc nexum sanguinis arbitrantur et in accipiendis obsidibus magis exigunt, tamquam et animum firmius et domum latius teneant. Heredes tamen successoresque sui cuique liberi, et nullum testamentum. Si liberi non sunt, proximus gradus in possessione fratres, patrui, auunculi. Quanto plus propinquorum, quanto maior adfinium numerus, tanto gratiosior senectus; nec ulla orbitatis pretia.
Une longue ignorance de la volupté assure aux garçons une jeunesse inépuisable. On ne hâte pas non plus le mariage des filles : elles ont, comme leurs époux, la vigueur de l'âge, la hauteur de la taille; et d'un couple assorti et robuste naissent des enfants également vigoureux. Le fils d'une soeur est aussi cher à son oncle qu'à son père ; quelques-uns pensent même que le premier de ces liens est le plus saint et le plus étroit ; et, en recevant des otages, ils préfèrent des neveux, comme inspirant un attachement plus fort, et intéressant la famille par plus d'endroits. Toutefois on a pour héritiers et successeurs ses propres enfants, et l'on ne fait pas de testament. Si l'on n'a pas d'enfants, les premiers droits à l'héritage appartiennent aux frères, aux oncles paternels, aux oncles maternels. Plus un Germain compte de proches et d'alliés, plus sa vieillesse est entourée de respect : on ne gagne rien à être sans famille.



place aux photos, et tout d'abord, hommage et remerciements à notre charmante organisatrice toute réjouie d'avoir trouvé sa TRABI


εὔρηκα!!!




Nous étions quatre bacheliers...


L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul


Le métro berlinois est de la même couleur que le manteau de Martine



Que les peuples seront heureux quand les rois seront philosophes et quand les philosophes seront rois!


Je suis un gars bien ordinaire...


l'Histoire est un éternel recommencement



Suave, mari magno turbantibus aequora ventis
e terra magnum alterius spectare laborem




Fugitive beauté

Dont le regard m’a fait soudainement renaître,

Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

elle poussait un petit cri, fermait entièrement les yeux , et brusquement, elle avait l'air de s’efforcer de réprimer, d'anéantir un rire qui, si elle s'y fût abandonnée, l'eût conduite à l'évanouissement.






Ils s'efforcent de franchir le mur... voyez le désespoir qui se lit dans leur regard, surtout celui de Quentin!




allez venez Milord, vous avez l'air d'un môme, laissez vous faire milord, venez dans mon royaume!





Hélas ! laissez les pleurs couler de ma paupière,
Puisque vous avez fait les hommes pour cela !



Seigneur, Vous m'avez fait puissant et solitaire...


La lune blanche
Luit dans les bois;
De chaque branche
Part une voix,
Sous la ramée...

Certe edopol, quom illum contemplo et formam cognosco meam. Quem ad modum ego sum - saepe in speculum inspexi -, nimis similest mei!





En vrac, les auteurs des citations:
Baudelaire, Lucrèce, Verlaine,Yveline Klein, Plaute, Archimède, Victor Hugo,Martine Dal Zotto , Diderot, la Genèse, Robert Charlebois, Alfred de Vigny, Edith Piaf, Marcel Proust, Georges Brassens, Thucydide.
A vous de rendre à César ce qui lui appartient!!!
La réponse dans 48 heures.

Et le retour, au fait?

eh bien, samedi

vers 14h j'ai appris que tous les vols étaient supprimés en raison de l'éruption du volcan; je me suis donc rendue à l'aéroport, en métro; il y régnait la plus grande confusion; les " voyageurs" occupaient les terminaux destinés à l'enregistrement, pour essayer de transférer leurs billets; un groupe de jeunes (des Italiens bien sûr, des Toscans comme je l'ai appris par la suite) faisaient du scandale, menaçant d'occuper l'aéroport, car ils n'avaient pas d'hébergement.
Il n'y avait pas de vol disponible pour Pise avant jeudi; Easyjet (qui n'emploie pas de personnel) avait quand même mis à notre disposition leur téléphone grâce auquel j'ai pu, après 20 mn d'attente, obtenir une hôtesse qui a accepter d'échanger mon billet contre un autre pour Venise, le lendemain, d'où je prendrais un train pour rejoindre Pise;
vers 19 h, une hôtesse de l'aéroport nous a annoncé qu' Easyjet nous offrait 2 nuits d'hôtel, dans un hôtel situé à 30 km de Berlin mais à 10 km de l'aéroport (pratique...) mais 4 étoiles tout de même ( à Mahlow); j'ai dû retourner à Berlin (toujours en métro) chercher ma valise à l'auberge de jeunesse; je suis revenue à Mahlow à 22 heures.
Il va sans dire que dimanche matin, j'ai appris que tous les vols (donc y compris le mien, pour Venise), étaient annulés, et que tous les aéroports étaient fermés jusqu'à nouvel ordre; imaginez mon désespoir... de plus j'avais attrapé une bronchite dans les courants d'air du métro, je grelottais de fièvre et de désarroi; c'est alors que j'ai avisé un groupe d'étudiants qui parlaient italien (ceux de l'aéroport en fait); comme ils portaient des valises et prenaient l'ascenseur dans le sens de la descente, mon sens de la déduction n'a fait qu'un tour, et je leur ai demandé où ils allaient, quand, et comment; ils partaient pour Empoli (à 30 km de Pise), un quart d'heure après, en pullman....
je vous laisse deviner la suite, j'ai donc voyagé avec ce groupe, nous avons quitté Mahlow à midi et sommes arrivés à 4 heures du matin à Empoli (c'était assez surréaliuste d'ailleurs); tous mes voisins ont été stupéfaits d'apprendre qu'il existait un trajet direct Berlin-Empoli...

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réponse des quizzes

  • i est l'impératif du verbe aller: eo, is, ire, ii, itum; il signifie donc "va"; de ce fait, il est également le mot le plus court de la langue latine...
  • tune est l'agglomérat de tu ( toi) et de la particule interrogative 'ne'; il signifie "est-ce que tu"; il n'ya pas de prénom masculin tunus...
  • quidem est un adverbe invariable; il signifie "certes, sans doute"; il est souvent en corrélation avec sed: quidem... sed= bien sûr... mais d'autre part; quant il est précédé (de près ou de loin) de NE, il signifie "même pas"; attention à ne pas le confondre avec quidam: quelqu'un!!!
  • temere est un adverbe invariable signifiant "au hasrd, à l'aventure, sans refléchir"; l'infinitif du verbe craindre est timeo, times, TIMERE!!!
  • modo est un adverbe qui signifie "seulement"; c'est aussi l'ablatif de modus, i, m: manière; dans ce cas il est accompagné d'un adjectif.
  • profecto signifie certes, assurément, et c'est un adverbe; mais ce peut être aussi le datif/ablatif de profectus, a, um, qui est le participe du verbe proficiscor: partir; profectus signifie "parti"
  • misere peut être le parfait 3° pl de mitto, is, ere, MISI, missum; ou un adverbe formé sur l'adjectif miser: misérablement. ATTENTION, j'ai lu une réponse "vocatif"; miser a pour vocatif miser, ces noms et adjectifs en -er, bien que faisant partie de la 2° déclinaison, ont le vocatif sg identique au nominatif
  • munere est l'ablatif de munus, muneris, nt (= fonction, cadeau)
  • interiere est le parfait 3° pl du verbe intereo, is, ire, INTERII, interitum: mourir
  • La lune blanche Luit dans les bois; De chaque branche Part une voix, Sous la ramée: Paul Verlaine
  • Certe edopol, quom illum contemplo et formam cognosco meam. Quem ad modum ego sum - saepe in speculum inspexi -, nimis similest mei!: Plaute (Amphitryon) traduction: ah mais c'est sûr, quand je la vois et que je pense à mon visage tel qu'il est (car je me suis souvent admirée dans mon miroir), mais elle me ressemble trop!
  • Seigneur, Vous m'avez fait puissant et solitaire...: Alfred de Vigny (Moïse)
  • allez venez Milord, vous avez l'air d'un môme, laissez vous faire milord, venez dans mon royaume! c'est bien sûr Edith Piaf qui chantait cette chanson, mais les paroles sont de Georges Moustaki
  • Hélas ! laissez les pleurs couler de ma paupière,Puisque vous avez fait les hommes pour cela !: victor Hugo (à Villequier)
  • l'Histoire est un éternel recommencement: Thucydide
  • elle poussait un petit cri, fermait entièrement les yeux , et brusquement, elle avait l'air de s’efforcer de réprimer, d'anéantir un rire qui, si elle s'y fût abandonnée, l'eût conduite à l'évanouissement.: Marcel Proust
  • Suave, mari magno turbantibus aequora ventis: ces 2 vers, considérés comme la devise épicurienne, sont de Lucrèce; ils signifient: qu'il est doux, lorsque la mer est grosse et que les vents déchaînent les flots,de rester sur lerivage à contempler la terible épreuve d'autrui
  • Je suis un gars bien ordinaire...: très belle chanson de Robert Charlebois
  • Fugitive beautéDont le regard m’a fait soudainement renaître,Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?: charles Baudelaire (à une passante)
  • Que les peuples seront heureux quand les rois seront philosophes et quand les philosophes seront rois!: Denis Diderot
  • Le métro berlinois est de la même couleur que le manteau de Martine: c'est à la perspicacité d'Yveline Klein que nous devons cette stupéfiante remarque!
  • L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul: la Genèse
  • Nous étions quatre bacheliers...: c'est le 1° vers d'une jolie chanson peu conue de Georeges Brassens
  • εὔρηκα!!!: Archimède bien sûr!
  • Certe edopol, quom illum contemplo et formam cognosco meam. Quem ad modum ego sum - saepe in speculum inspexi -, nimis similest mei!: Plaute (Amphitryon) traduction: ah mais c'est sûr, quand je la vois et que je pense à mon visage tel qu'il est (car je me suis souvent admirée dans mon miroir), mais elle me ressemble trop!
  • La lune blanche Luit dans les bois; De chaque branche Part une voix, Sous la ramée: Paul Verlaine
  • Seigneur, Vous m'avez fait puissant et solitaire...: Alfred de Vigny (Moïse)
  • allez venez Milord, vous avez l'air d'un môme, laissez vous faire milord, venez dans mon royaume! c'est bien sûr Edith Piaf qui chantait cette chanson, mais les paroles sont de Georges Moustaki
  • Hélas ! laissez les pleurs couler de ma paupière,Puisque vous avez fait les hommes pour cela !: victor Hugo (à Villequier)
  • elle poussait un petit cri, fermait entièrement les yeux , et brusquement, elle avait l'air de s’efforcer de réprimer, d'anéantir un rire qui, si elle s'y fût abandonnée, l'eût conduite à l'évanouissement.: Marcel Proust
  • Fugitive beautéDont le regard m’a fait soudainement renaître,Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?: charles Baudelaire (à une passante)
  • Suave, mari magno turbantibus aequora ventis: ces 2 vers, considérés comme la devise épicurienne, sont de Lucrèce; ils signifient: qu'il est doux, lorsque la mer est grosse et que les vents déchaînent les flots,de rester sur lerivage à contempler la terible épreuve d'autrui
  • l'Histoire est un éternel recommencement: Thucydide
  • Je suis un gars bien ordinaire...: très belle chanson de Robert Charlebois
  • Que les peuples seront heureux quand les rois seront philosophes et quand les philosophes seront rois!: Denis Diderot
  • Le métro berlinois est de la même couleur que le manteau de Martine: c'est à la perspicacité d'Yveline Klein que nous devons cette stupéfiante remarque!
  • L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul: la Genèse
  • Nous étions quatre bacheliers...: c'est le 1° vers d'une jolie chanson peu conue de Georeges Brassens
  • εὔρηκα!!!: Archimède bien sûr!